
sam. 22 oct.
|Romainville
Conférence Un temps pour elles, saison 2 !
Parce que les femmes ont injustement été invisibilisées par l’histoire de l’art, ce cycle de conférences vous invite à vous immerger dans une rencontre imaginaire entre deux femmes artistes de différentes époques le temps d’un dialogue atemporel.


Heure et lieu
22 oct. 2022, 11:00
Romainville, 7 Rue Albert Giry, 93230 Romainville, France
À propos de l'événement
La médiathèque de Romainville et l'association Art en Partage vous
convient au cycle de conférences Un temps pour elles.
Une fois par mois et à travers des thématiques plurielles, nous vous
proposons un dialogue singulier autour de deux œuvres d’artistes parfois
méconnues, voire oubliées et qui font pourtant le monde de l’art d’hier et
d’aujourd’hui.
Ce cycle de conférences s’interrogera sur le décalage entre l’omniprésence des corps –
souvent dénudés – des femmes dans les collections des plus grands musées du monde,
et l’absence criante de leurs noms sur dans les collections et les expositions.
Dès les années 1970 cependant, des initiatives favorisant la (re)découvertes des artistes
femmes ont été portées par des chercheur·euse·s comme Linda Nochlin. Elles ont
donné lieu à de nouveaux travaux, colloques et expositions mettant en lumière le travail
de plasticiennes, et ces recherches ne cessent, fort heureusement, d’être poursuivies.
Citons par exemple en France l’initiative AWARE (Archives of Women Artists), portée
par Camille Morineau, qui vise à réécrire l’histoire de l’art de manière paritaire à travers
un l’indexation et la diffusion d’informations sur les femmes artistes du XXe siècle.
Malgré tout, aujourd’hui encore, et bien que ces dernières années de grandes figures
d’artistes femmes aient émergé grâce à ces initiatives, celles-ci continuent de souffrir
d’un manque de reconnaissance en comparaison de leurs confrères.
Pour cette première conférence de la saison, nous convoquerons une rencontre
entre l’une des plus grandes figures françaises contemporaines, la plasticienne
Françoise Pétrovitch, et la peintre animalière, Rosa Bonheur, véritable icône de
l’émancipation des femmes artistes.
Issue d’une famille d’artistes, Rosa Bonheur réalise une œuvre abondante, fruit de son
inlassable observation des animaux qui l’entourent et qu’elle cherche à étudier par tous
les moyens possibles. Puisant son inspiration dans son quotidien mais aussi dans ses
nombreux voyages, elle plaça le monde vivant au cœur de son travail et de son existence.
Françoise Pétrovitch, de son côté, nourrit un dialogue constant avec la « grande peinture
» et les artistes qui l’ont précédée, et façonne un univers ambigu et transgressif. L’intime,
le fragment, la disparition, le double ou la cruauté traversent une œuvre que peuplent
figures humaines, animales ou personnages hybrides. Tous évoquent la fragilité du vivant
dans ce style singulier qui la caractérise, épuré et inquiétant à la fois.